L’Association des Blogueurs de Guinée (Ablogui) a entamé une campagne numérique de “dénonciation de l’état des routes” quelques semaines après l’adoption par le gouvernement d’un programme d’urgence d’entretien des routes en Guinée.
Le 6 octobre 2016, le conseil des ministres a adopté un programme d’urgence d’entretien des routes. Selon le site d’information Ledjely.com, un budget de 700 milliards de GNF a été alloué à la remise à niveau du réseau routier existant.
L’Association des Blogueurs de Guinée (Ablogui) a entamé une campagne numérique de “dénonciation de l’état des routes” quelques semaines après l’adoption par le gouvernement d’un programme d’urgence d’entretien des routes en Guinée.
Le 6 octobre 2016, le conseil des ministres a adopté un programme d’urgence d’entretien des routes.
Selon le site d’information Ledjely.com, un budget de 700 milliards de GNF a été alloué à la remise à niveau du réseau routier existant.
Mais ABLOGUI a le sentiment que le gouvernement n’a pas conscience de l’état réel des routes, et c’est dans cette optique que l’association a dénommé la campagne #MontronsNosRoutes.
L’objectif de l’initiative coordonnée par le journaliste activiste Abdoulaye Oumou Sow est de montrer que l’état des routes est “complètement dégradé” et qu’il est urgent de prendre les choses en main.
Routes impraticables et accidents
L’association déplore une situation grave, avec “des routes de plus en plus impraticables et de graves accidents quasiment tous les jours”.
La ministre des Travaux Publics a d’ailleurs estimé que 50, 53% des routes nationales revêtues, soit 1 245 km, et 64 % des routes nationales en terre, soit 33 371 km, sont en mauvais état.
Les conséquences de cette situation sont multiples et lourdes pour l’économie d’un pays où le transport ferroviaire et aérien est quasiment inexistant.
“C’est seulement par la route que les gens se déplacent. Donc, s’il n’y a pas de route, il n’y a pas de développement”, remarque Abdoulaye Oumou.
“Les routes tuent en Guinée plus que le paludisme“
Les usagers sont confrontés aux pannes récurrentes des véhicules, au braquage par les coupeurs de route et aux jeunes gens qui érigent des barrages afin d’exiger des voyageurs le prix de l’entretien et de la réparation.
Les membres de l’association de blogueurs pensent néanmoins que “c’est à l’état d’imposer et de faire appliquer la loi, ce n’est pas à nous”.
“Le 2 novembre dernier, c’était la journée de la sécurité africaine. A cette occasion, le ministre des Transports avait chiffré le nombre d’accidents à 3 000 dont près de 500 morts. On a l’impression que les routes tuent en Guinée plus que le paludisme”, regrette Abdoulaye Oumou.
Dans le quartier cosa dans la commune de Ratoma Conakry (Photo Abdoulaye Oumou)
En attendant, l’objectif de cette campagne est de faire pression “pour que le gouvernement prenne ses responsabilités”.
- Comment fonctionne la campagne ?
Cette campagne consiste à la publication d’images (photos ou vidéos) des routes sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #MontronsNosRoutes
- Comment participer ?
Il suffit de prendre en photo ou de filmer les routes guinéennes et de les publier sur les réseaux sociaux avec le hashtag #MontronsNosRoutes.
SOURCE : BBC